C’était une décision très attendue de la part de l’exécutif au sujet des six propositions de loi votées le mois dernier par l’opposition, mais farouchement contestées par le camp présidentiel. Le gouvernement a tenu aujourd’hui un conseil des ministres extraordinaire et a demandé à l’Assemblée nationale de débattre à nouveau sur ces textes controversés. Son chef, Han Duck-soo, a déclaré « avoir le cœur lourd dans un contexte où la coopération entre l’exécutif, le mouvement au pouvoir et l’opposition est plus que jamais nécessaire ».
D’ordinaire, c’est le président de la République qui doit exercer ce droit de veto. Mais le Premier ministre, qui assure maintenant son intérim, en a le pouvoir. Or, Yoon Suk Yeol refusait de valider la plupart des législations polémiques adoptées à l’initiative du Minjoo, la principale force de l’opposition disposant de la majorité au Parlement. Une attention particulière était de ce fait portée sur le choix de Han.
Pour rappel, les six législations en question sont quatre amendements à la loi agricole, deux aux lois sur le Parlement et sur l'évaluation des témoignages à l’Assemblée. Les détracteurs des quatre premiers estiment qu’ils alourdiront le fardeau budgétaire du gouvernement. L’un d’entre eux porte par exemple sur la gestion des céréales. S’il est définitivement validé, il doit obliger le gouvernement à racheter le surplus de riz en cas de production dépassant l’objectif fixé.
Les députés peuvent désormais réexaminer les six révisions, puis les adopter, si leur majorité est présente à la séance plénière et que deux tiers d’entre eux votent pour. Le cas échéant, les textes seront abandonnés.