La motion de destitution du Premier ministre Han Duck-soo, qui assure l’intérim du chef de l’Etat, a été entérinée à l’Assemblée nationale. Lors de la séance plénière tenue cet après-midi, le texte a été approuvé à l'unanimité des 192 députés présents. C'est une première dans l'histoire constitutionnelle du pays.
Avant le scrutin, le président du Parlement, Woo Won-shik, avait précisé qu’une majorité simple était suffisante pour valider la motion. Et ce conformément au critère applicable au au Premier ministre. Le Parti du pouvoir du peuple (PPP) a vivement critiqué cette décision et a refusé de participer au vote. Le mouvement conservateur mettait en avant qu'il fallait l’approbation des deux tiers des sièges de l’Hémicycle, comme c’est le cas pour démettre le président de la République.
Han Duck-soo n’a pas tardé à réagir. Il a fait savoir qu’il respectait la décision de l’Assemblée nationale et qu’il attendrait la décision de la Cour constitutionnelle.
En amont du vote, le vice-Premier ministre à l’Economie avait, pour sa part, organisé une conférence de presse pour exhorter l'opposition à réexaminer cette procédure. Choi Sang-mok a déclaré qu’une plus grande incertitude politique nuirait gravement à l’économie, à la crédibilité internationale, à la sécurité ainsi qu’à la gestion des affaires publiques du pays. Alors que ces dernières ont enfin été stabilisées.
Par ailleurs, plus tôt dans l’après-midi, l’Assemblée nationale a adopté la nomination de Ma Yong-joo au poste de juge de la Cour suprême, avec 186 voix pour, cinq contre et deux abstentions. Le PPP a boycotté le vote.