Le président par intérim a justifié son refus de coopérer à l'exécution du mandat d'arrêt contre Yoon Suk Yeol en invoquant les principes d'indépendance du Bureau d'enquête sur la corruption des hauts fonctionnaires (CIO). Choi Sang-mok avait reçu des demandes de coopération, le 1er et le 4 janvier, concernant l'exécution. Cependant, il est resté silencieux jusqu'à présent. Son entourage explique cette posture par les règles d'indépendance qui interdisent toute interférence du président ou de son bureau dans les affaires du CIO.
Ainsi, même si un nouveau mandat d'arrêt a été délivré, il est peu probable que le vice-Premier ministre qui assure l’intérim y prenne part. Ce dernier a exprimé sa volonté de rester à l'écart des enjeux politiques pour assurer la stabilité des fonctions gouvernementales. Lors du conseil des ministres, hier, il a souligné l'importance de la reprise économique et de la gestion de la confiance internationale.
Par ailleurs, le Minjoo a déposé, hier, une plainte auprès de l’Office national d'enquêtes (NOI), l’accusant de négligence dans ses fonctions, notamment pour ne pas avoir supervisé le Service de sécurité présidentiel. La première formation de l’opposition a également dénoncé son inaction qui favoriserait la persistance des actes de rébellion. Le Parti du pouvoir du peuple (PPP) a réagi, affirmant que le CIO n'a pas la compétence pour délivrer un mandat d'arrêt. Il a appelé à l’abandon de l’enquête sur Yoon et au transfert de l’affaire à la Police.