La Corée du Sud, les Etats-Unis et le Japon ont publié mardi une déclaration commune mettant en garde contre la menace de la cybercriminalité nord-coréenne, notamment le vol de cryptomonnaies. Celle-ci affirme que les actes malveillants des organismes liés à Pyongyang compromettent gravement l'intégrité et la stabilité du système financier international.
Plus particulièrement, les trois pays ont confirmé avoir identifié, en 2024, le Nord comme responsable des vols de monnaies virtuelles chez DMM Bitcoin pour 308 millions de dollars, chez Upbit pour 50 millions de dollars ainsi que chez Rain Management pour 16,13 millions de dollars. En outre, des analyses conjointes sud-coréano-américaines ont permis de détecter les détournements de cryptomonnaies opérés l'année dernière par le royaume ermite contre WazirX et Radiant Capital à hauteur, respectivement, de 235 millions et 50 millions de dollars.
Les trois nations ont affirmé que leur objectif ultime était de bloquer le financement du développement des armes de destruction massive et des missiles balistiques du régime de Kim Jong-un. Pour ce faire, elles s'efforcent de prévenir les vols de cryptomonnaies de sa part et de récupérer les actifs dérobés.
Le texte souligne ensuite que l'approfondissement de la coopération gouvernementale et privée trilatérale est primordial pour empêcher les cybercrimes perpétrés par ces acteurs malveillants, préserver les intérêts des entreprises privées et assurer la sécurité du système financier international.
Enfin, la déclaration invite, d'une part, les organisations du secteur privé à se familiariser avec les mesures d'atténuation des cybermenaces et à réduire le risque de recrutement involontaire de personnel informatique nord-coréen. D'autre part, elle réaffirme la volonté de Séoul, Washington et Tokyo de poursuivre leur collaboration en imposant des sanctions aux cybercriminels du pays communiste et en renforçant les capacités de cybersécurité dans la région indo-pacifique.