Les chefs de la diplomatie sud-coréen et américain se sont réunis pour la première fois depuis le la prise de fonction de Donald Trump en marge de la Conférence de Munich sur la sécurité (MSC). Cho Tae-yul et Marco Rubio ont échangé, samedi, sur l'alliance bilatérale, le nucléaire nord-coréen et la coopération économique. Le premier a mis en avant les investissements sud-coréens aux Etats-Unis alors que le second a fait part de la confiance sans faille de son gouvernement envers Choi Sang-mok, le président par intérim sud-coréen.
Séoul et Washington ont ainsi réaffirmé la solidité de l'alliance des deux pays tout comme l'objectif commun relatif à la dénucléarisation complète de la Corée du Nord. Ce qui balaye les spéculations qui ont émergé quant à la possibilité que l'administration Trump négocie directement avec Pyongyang sans la participation de son allié.
Le diplomate sud-coréen a également évoqué les politiques tarifaires américaines, qui nécessiteront, selon lui, des concertations étroites. Toutefois, il semble que le partage des coûts du stationnement des soldats américains au sud du 38e parallèle n'ait pas été abordé.
Concernant la coopération économique, Cho et Rubio se sont engagés à l'explorer dans de nombreux domaines dont la construction navale, le nucléaire, le gaz naturel liquéfié et les technologies de pointe.
Les deux hommes ont ensuite rencontré leur homologue japonais, pour publier un communiqué conjoint qui indique la volonté tripartite de dénucléariser le régime de Kim Jong-un et de renforcer les sanctions à son égard. Le texte exprime également la préoccupation des trois pays sur le rapprochement militaire entre le royaume ermite et la Russie.
Par ailleurs, le communiqué garanti le soutien à une éventuelle participation effective de Taïwan aux institutions internationales. Ce qui suggère l'intention de la Maison Blanche de contrecarrer Pékin. Une source diplomatique sud-coréenne a pourtant souligné que Séoul respecte toujours le principe d'une seule Chine.
Enfin, dans son discours prononcé lors de la MSC, Cho a expliqué que le renforcement de l'alliance entre Séoul et Washington ne serait pas incompatible avec l'amélioration des relations entre le pays du Matin clair et l'empire du Milieu. Néanmoins il a ajouté que toutes les exigences sécuritaires chinoises ne sauraient être acceptées par Séoul.