Le président par intérim a déclaré que, dans la situation de crise actuelle, le Conseil de concertation réunissant le gouvernement, le parti au pouvoir et l’opposition devait jouer son rôle en ouvrant une voie vers l’avenir pour la Corée du Sud et son peuple. Tout en posant les bases de l’unité nationale. Il a tenu ces propos, ce matin, lors du conseil des ministres.
Choi Sang-mok a souligné que l’unité nationale était plus essentielle que jamais pour assurer la survie et la prospérité du pays. Il a ainsi lancé un appel du pied au Minjoo pour son retour à la table du Conseil de concertation. Pour rappel, le principal parti d’opposition en avait boycotté, vendredi dernier, la deuxième réunion pour protester contre la suspension de la nomination de Ma Eun-hyuk au poste de juge constitutionnel par le dirigeant intérimaire.
Celui qui est également ministre de l'Economie et des Finances a par ailleurs déclaré que le protectionnisme américain ébranlait le monde, mettant en évidence la nature impitoyable de l’ordre mondial. Il a ajouté que le pays du Matin clair ne pouvait compter uniquement sur la bonne volonté des grandes puissances ou de ses alliés pour préserver sa sécurité, son industrie et ses technologies. Avant d’insister sur la nécessité d’une mobilisation conjointe du gouvernement, du Parlement et du secteur privé pour faire face à la guerre commerciale initiée par Washington.
Choi a également exhorté les deux camps politiques à coopérer pour résoudre les dossiers urgents en suspens, tels que la réforme des retraites, la loi spéciale sur l’industrie des semi-conducteurs ou encore le soutien aux petits commerçants et aux PME.
Par ailleurs, la proposition de loi visant à ouvrir une enquête spéciale sur le « scandale Myung Tae-kyun », adoptée le 28 février dernier par l’Assemblée nationale, n’a pas été inscrite à l’ordre du jour du conseil des ministres. Le chef de l’Etat par intérim devra décider soit de promulguer le texte, soit d’exercer son droit de veto.