La Corée du Nord aurait créé des sociétés écrans en Chine pour tromper des entreprises occidentales et y faire embaucher clandestinement ses travailleurs du secteur des technologies de l'information. C’est ce qu’a rapporté mardi Axios.
D’après le média américain, le même jour, la société de cybersécurité Strider Technologies a publié un rapport identifiant 35 entreprises basées sur le sol chinois et impliquées dans ces opérations. Elle soupçonne que celles-ci sont affiliées à Liaoning China Trade Industry. Il s’agit d’une entité déjà sanctionnée par Washington. En janvier dernier, l’Office of Foreign Assets Control (OFAC) du département du Trésor américain l’a inscrite sur sa liste noire. Elle est accusée d’avoir fourni du matériel au département 53 du ministère nord-coréen de la Défense.
Toujours selon Axios, ces travailleurs nord-coréens ont été recrutés par des entreprises américaines et ont perçu des salaires élevés. Ces fonds auraient ensuite été utilisés pour financer le programme de missiles du régime. La quasi-totalité des sociétés figurant au classement Fortune 500 aurait été exposée à ce type d’infiltration.
Néanmoins, récemment, la stratégie aurait évolué. D’après Greg Levesque, PDG de Strider Technologies, Pyongyang concentre désormais une partie de ses opérations sur la collecte d’informations sensibles, notamment des données liées à la propriété intellectuelle et aux secrets industriels.