A l’Assemblée nationale, un amendement à la loi électorale aux fonctions publiques a été voté hier au sein de la commission de la législation et des affaires juridiques. C’est la dernière étape avant son adoption finale.
Proposé par le Minjoo, le texte vise à alléger les critères pour sanctionner les candidats qui font des déclarations jugées mensongères par la justice afin de se faire élire. Il s’agit entre autres de leur lieu de naissance, leur famille, leur profession, leur patrimoine ainsi que leur « acte ». Mais la majorité parlementaire a supprimé le mot « acte », le considérant comme un point pernicieux et susceptible d’obliger les politiques à se soumettre au pouvoir judiciaire.
Si la révision est définitivement approuvée, son candidat à la présidentielle du 3 juin, Lee Jae-myung, pourra échapper à une condamnation pour ses déclarations lors de la précédente campagne présidentielle qu’il avait perdue face à Yoon Suk Yeol. Il était jugé depuis septembre 2022 pour ces chefs d’accusation, avant d’en être blanchi en appel en mars dernier. Mais le 1er mai, la Cour suprême a cassé la décision et a ordonné un nouveau procès. Ce qui a poussé le mouvement de centre-gauche à présenter l’amendement.
Le camp rival, le Parti du pouvoir du peuple (PPP) s’est indigné de cette démarche. L’un de ses élus a dénoncé une révision qui n’est possible que dans une dictature.
Par ailleurs, le Minjoo a également inscrit à l’ordre du jour deux autres propositions. L’une visant à augmenter le nombre de juges de la plus haute juridiction de 14 à 30 voire jusqu’à 100. L’autre à permettre à ceux qui contestent les décisions de justice de saisir la Cour constitutionnelle. Toutefois, il ne semble pas que tous ces textes soient définitivement votés avant l’échéance présidentielle.