Hier, la Corée du Sud célébrait le 45e anniversaire du mouvement pour la démocratisation du 18 mai 1980 qui a eu lieu à Gwangju, dans le sud-ouest du pays. Le soulèvement des citoyens avait été déclenché contre le pouvoir dictatorial du général Chun Doo-hwan et réprimé dans le sang.
Comme chaque année, une cérémonie commémorative a été organisée au cimetière national du 18 mai de la ville sous le thème « Ecrire ensemble ce mai du soulèvement populaire ». Environ 2 500 personnes, dont les familles des victimes et des personnalités politiques, y ont assisté. Lee Jae-myung du Minjoo, Lee Jun-seok du Parti de la réforme et Kwon Young-kook du Parti travailliste démocratique, tous les trois candidats à la présidentielle du 3 juin, étaient eux aussi présents
Les participants se sont recueillis devant les tombes des militants, morts lors de la répression du pouvoir militaire. Un hommage particulier a été rendu à Moon Jae-hak, source d'inspiration pour un personnage du roman « Celui qui revient » de Han Kang. A travers cet ouvrage, le Prix Nobel de littérature 2024 a ainsi témoigné au monde entier le mouvement des citoyens pour la démocratisation.
Lors de son discours de commémoration, le président de la République par intérim, Lee Ju-ho, a déclaré que la société sud-coréenne actuelle devrait se rappeler de l’esprit de solidarité et d'unité du mouvement de Gwangju.
De son côté, Kim Moon-soo, le candidat du Parti du pouvoir du peuple (PPP), n’a pas assisté à la cérémonie de dimanche ni à l'événement tenu la veille. Il a été de même pour Ahn Chang-ho, président de la Commission nationale sur les droits de l'Homme (NNRCK). Ce dernier est critiqué par les citoyens pour son soutien à l'ancien président destitué Yoon Suk Yeol et à sa proclamation de la loi martiale.