Une réunion de haut niveau de l’Assemblée générale des Nations unies, consacrée aux violations des droits humains en Corée du Nord, s’est tenue mardi à New York. Si le Conseil de sécurité et le Conseil des droits de l’Homme ont déjà organisé plusieurs sessions sur ce sujet, c’est la première fois qu’une réunion de ce type se tient au sein de l’Assemblée générale.
Lors de celle-ci, deux réfugiées nord-coréennes ont pris la parole. La première, Kim Eun-joo, auteure et militante des droits humains, a expliqué qu’à 11 ans, elle avait perdu son père à cause de la faim, puis avait fui le pays avec sa mère et sa sœur en traversant le fleuve Tumen. Arrivée en Chine, elle a été victime de trafic humain et a vécu de grandes souffrances.
Cette femme a également témoigné qu’aujourd’hui, de jeunes soldats nord-coréens sont envoyés en Ukraine, devenant des victimes de l’esclavage moderne. Selon cette trentenaire, ils ignorent où ils sont, contre qui et pourquoi ils se battent, servant seulement à enrichir le régime de Kim Jong-un.
Kang Kyu-ri, elle, a raconté sa fuite en octobre 2023, lorsqu’elle a quitté le royaume ermite avec sa mère et sa tante à bord d’un petit bateau de 10 mètres. Elle a expliqué que le confinement lié au COVID-19 avait permis au royaume ermite de réprimer les libertés. Et d’ajouter que trois de ses amis avaient été exécutés, dont deux pour avoir diffusé des séries originaires du Sud. L’un d’eux n’avait que 19 ans.
Kim Song, ambassadeur de la Corée du Nord à l’Onu, a été le premier représentant à s’exprimer lors de cette réunion. Il a affirmé qu’elle violait la Charte des Nations unies, qui repose sur le respect de la souveraineté et la non-ingérence dans les affaires intérieures. Il a dénoncé une manœuvre et une manipulation orchestrées par des forces occultes.