Yoon Suk Yeol a assisté hier à la projection d’un documentaire sur la fraude électorale dans un cinéma de Séoul. C’était sa première apparition publique depuis sa destitution le 4 avril, en dehors de ses comparutions devant le tribunal pour ses procès.
L’ancien chef de l’Etat a regardé le film intitulé « Fraude électorale, est-ce l'œuvre de Dieu ? » aux côtés de son réalisateur et de partisans radicaux. Une présence qui fait écho à ses justifications pour l’instauration de la loi martiale, le 3 décembre dernier. Il avait alors évoqué des élections passées truquées et avait ordonné l’intervention de soldats au siège de la Commission électorale nationale (NEC). Celle-ci avait dénoncé des allégations dénuées de fondement.
Sa participation à la projection n’a pas été appréciée par son ancienne formation, le Parti du pouvoir du peuple (PPP). Son patron intérimaire, Kim Yong-tae, a tenu à souligner que l’ancien dirigeant avait rendu sa carte de membre samedi dernier. Avant d’ajouter qu’il devait réfléchir sur lui-même plutôt que de faire des sorties. Une position partagée par l’ex-chef du parti, Han Dong-hoon et par de nombreux députés.
Toutefois, le candidat du PPP à la présidentielle s'est montré nuancé. Kim Moon-soo a indiqué que Yoon ferait bien de sortir, d’aller au cinéma et de rencontrer des gens. Son grand rival, Lee Jae-myung du Minjoo, a affirmé que le mouvement conservateur et l’ancien président restaient toujours liés l’un à l’autre.