Le gouvernement sud-coréen suit de près l’évolution de la situation liée à l’installation de trois nouvelles bouées d’observation par la Chine aux alentours de la zone de mesures provisoires (PMZ) en mer Jaune, séparant la péninsule coréenne du continent chinois. C’est ce qu’a déclaré, lundi, un responsable du ministère sud-coréen des Affaires étrangères.
Selon ce dernier, la possibilité que ces dispositifs soient utilisés à des fins militaires n’est pas exclue. Les mouvements ultérieurs de Pékin sont ainsi suivis de près afin de prendre éventuellement les mesures proportionnées qui s’imposent.
Le responsable a également précisé que la Corée du Sud avait elle aussi déployé plusieurs bouées dans les eaux environnantes, certaines en réponse à l’installation des structures chinoises. Au total, une dizaine de flotteurs sud-coréens seraient actuellement en place, dont quelques-uns situés à l’intérieur de la PMZ.
Pour rappel, samedi dernier, la marine sud-coréenne a identifié trois nouvelles bouées géantes chinoises, installées en mai 2023 en mer Jaune. Depuis 2018, la Chine a placé au total treize bouées d’observation à l’intérieur et à l’extérieur de la PMZ, où se chevauchent les zones économiques exclusives (ZEE) des deux pays.
Pour Pékin, il s’agit de dispositifs d’observation maritime et météorologique. Mais Séoul redoute qu’ils puissent également être utilisés pour détecter les navires ou sous-marins sud-coréens, ou encore comme un levier dans de futures négociations sur les ZEE.