Lee Jae-myung doit aborder son baptême de feu diplomatique, quelques semaines à peine après son investiture. Il doit travailler de concert en particulier sur l’alliance avec les Etats-Unis et le partenariat à trois avec le Japon.
Le nouveau dirigeant sud-coréen a placé le pragmatisme et l’intérêt national au cœur de sa politique vis-à-vis des deux pays. Mais, il fera face à des défis plus complexes qu’il ne le pensait. Il est possible que l’administration Trump remette la pression sur la Corée du Sud pour qu’elle prenne en charge davantage de frais afin de financer la présence de GIs sur son sol. Leur retrait partiel est aussi évoqué.
Séoul doit aussi définir son nouveau positionnement stratégique face à la rivalité féroce Washington-Pékin. Les Etats-Unis attendent du pays du Matin clair qu’il renforce l’alliance visant à contrer la Chine, avec laquelle il entretient une étroite relation économique.
Le dossier nucléaire nord-coréen est également un enjeu diplomatique majeur. Le nouveau gouvernement de Séoul doit œuvrer notamment pour qu’il ne soit pas exclu des négociations entre les USA et le pays communiste.
A propos des liens avec le Japon, Lee a affirmé croire hier que « si les deux voisins sont en conflit en raison de leurs contentieux mémoriel et territorial, ils pourront trouver ce qui pourra leur être mutuellement bénéfique dans les domaines économique, sécuritaire, technologique, culturel et éducatif ».
S’agissant de la mobilisation forcée de Coréens par l’archipel pendant la période coloniale (1910-1945), le nouveau chef de l’Etat sud-coréen a tenu à souligner l’importance de la continuité des politiques visant à résoudre le différend portant sur cette question, tout en évoquant une optique pragmatique dans les relations bilatérales.