Les Etats-Unis concrétisent leur menace d'augmenter les dépenses militaires de leurs alliés. Après le chef du Pentagone, c’est au tour de son porte-parole de la brandir. Sean Parnell a évoqué hier une nouvelle norme, selon laquelle les alliés asiatiques doivent consacrer 5 % de leur PIB à la défense. L’administration Trump s’apprêterait donc à réclamer une hausse du budget militaire de la Corée du Sud, en le faisant passer à ce seuil, contre 2,8 % l'an dernier (66 000 milliards de wons).
Si Séoul accepte cette revendication, l’enveloppe de défense s’élèvera à plus de 100 000 milliards de wons. Néanmoins, il est difficile de l’augmenter d’autant en un court laps de temps et de parvenir à un consensus national.
Avant même le retour de Donald Trump à la Maison Blanche, le pays du Matin clair avait commencé à redouter qu’il exige de lui de financer davantage le stationnement de GIs sur son sol. Washington pourra donc utiliser cette question comme levier pour réajuster leur nombre et leur rôle, ou bien pour prendre dessus dans les négociations commerciales.
Selon certains experts, l’administration américaine pourra demander à son allié sud-coréen de rehausser son budget militaire, afin de le conduire, à terme, à importer davantage d’armes sophistiquées et de marchandises « made in USA ».
De son côté, le ministère sud-coréen de la Défense a affirmé que la Corée du Sud est l’un des alliés des USA ayant les plus fortes proportions de dépenses militaires par rapport au PIB. Avant d’ajouter que le pays continue de les doper face aux menaces nucléaire et balistique de Pyongyang. Ce qui semble vouloir dire que leur augmentation sera difficilement acceptable.