Le gouvernement français a imposé le gel des avoirs et des sanctions économiques à l’encontre d’un diplomate nord-coréen basé à Paris.
Selon l’agence de presse Yonhap, lundi, le ministère français de l’Economie et des Finances a ordonné cette sanction, le 30 avril, à l’encontre de Kim Chol-yong, conseiller auprès de la délégation générale de la Corée du Nord en France. Deux autres nord-Coréens, présumés être des membres de sa famille, ont également été inscrits sur la liste. Le ministère a par ailleurs interdit tout soutien financier, direct ou indirect, aux entités sous le contrôle ou la possession de ces individus, ainsi qu’à toute personne agissant sur leur ordre.
Cette mesure a été publiée au Journal officiel le 7 mai et doit rester en vigueur pendant six mois à compter de cette date, soit jusqu’au début du mois de novembre prochain.
Pour justifier cette décision, la France a invoqué les résolutions 1540 et 2270 du Conseil de sécurité des Nations unies, adoptées respectivement en 2004 et en 2016. La première invite les Etats membres de l’Onu à adapter leur législation afin d’empêcher les acteurs non étatiques d’acquérir des technologies liées aux armes de destruction massive. La seconde impose des sanctions strictes à l’encontre de Pyongyang.
Le ministère français a refusé de répondre à la question de Yonhap concernant les motifs précis des sanctions visant Kim. Il est toutefois probable que ce diplomate ait été mobilisé par le royaume ermite pour rapatrier des devises étrangères ou des produits de luxe en contournant les sanctions internationales. A noter qu’en 2015, un diplomate nord-coréen en poste en Afrique du Sud avait été arrêté au Mozambique pour trafic illégal de cornes de rhinocéros, avant d’être expulsé.