Selon une source diplomatique, Pékin a récemment fait savoir à Séoul qu’elle souhaitait inviter Lee Jae Myung à la cérémonie marquant le 80e anniversaire de la victoire contre le Japon et de la guerre antifasciste mondiale. Cette source précise toutefois qu’aucune invitation officielle n’a encore été adressée.
L’ambassade de Chine en Corée du Sud a déclaré ce mercredi à la KBS qu’elle accueillait favorablement la participation sud-coréenne à l’événement. Tout en rappelant qu’à l’occasion du 70e anniversaire, Park Geun-hye, la présidente de l’époque, avait assisté à la cérémonie, avec des retombées jugées positives. Elle a souligné que cette année marque les 80 ans de la libération de la péninsule coréenne, une date particulièrement symbolique pour les deux pays. Avant d’ajouter que ces derniers avaient combattu ensemble contre l’agression, apportant une contribution importante à la victoire de la Seconde Guerre mondiale.
Le gouvernement sud-coréen devrait prendre en compte les précédents, ainsi que ses relations avec Pékin et Washington, avant de décider d’une éventuelle participation du chef de l’Etat. Un responsable du ministère des Affaires étrangères a indiqué qu’il fallait examiner la situation dans son ensemble.
La Corée du Sud affirme vouloir gérer ses relations avec l’empire du Milieu de manière pragmatique. La présence de Lee à une cérémonie où la Chine pourrait afficher sa puissance militaire pourrait placer la diplomatie sud-coréenne dans une position délicate, notamment dans un contexte de rivalité stratégique croissante entre Washington et Pékin. Une telle participation risquerait de fragiliser l’alliance avec les Etats-Unis, pilier de la politique étrangère sud-coréenne.
Séoul observera donc la position de Donald Trump sur cet événement. Toutefois, compte tenu des tensions persistantes entre les deux puissances, un déplacement du numéro un américain semble peu probable.