La 22e réunion « Tri-CHOD » des chefs d’état-major des armées de la Corée du Sud, des Etats-Unis et du Japon s’est tenue aujourd’hui à Séoul. L’occasion pour Kim Myung-soo, Dan Caine et Yoshihide Yoshida d’évaluer l’environnement sécuritaire de la région, plus particulièrement les menaces militaires de Pyongyang, ainsi que d’échanger sur les meilleurs moyens d’affermir leur coopération sécuritaire.
En préambule, le sud-Coréen s’est réjoui du fait que la conférence ait lieu à Séoul. Selon lui, cela montre à la région indo-pacifique comme au monde entier que cette collaboration trilatérale s’opère de manière stable. Selon lui, il est primordial d’en maintenir, voire d’en développer, la dynamique face à la hausse des menaces nucléaires et balistiques du régime de Kim Jong-un, ainsi qu’aux défis sécuritaires permanents dans la région.
Kim en a profité pour rappeler que, pour la première fois en 15 ans, un chef d’état-major des armées du Japon fait un déplacement au sud du 38e parallèle. Avant d’ajouter que son enjeu est que la coopération sécuritaire entre les trois partenaires devient plus mature et solide.
De son côté, le général américain a mentionné les exercices militaires combinés, « Freedom Edge », soulignant que cette manœuvre contribuera à la sécurité et à la paix non seulement dans les trois pays, mais aussi dans le monde entier. Caine a indiqué que la Corée du Nord et la Chine accélèrent le renforcement de leurs puissances militaires à un rythme inédit. Pour lui, Washington doit donc rétablir rapidement sa dissuasion et travailler pour cela main dans la main avec ses deux principaux alliés asiatiques.
Enfin, Yoshida a détaillé le but de sa présence. Tokyo souhaite institutionnaliser la coopération trilatérale sans être affecté par la situation politique, la solidifier afin de renforcer la dissuasion face au royaume ermite et d'assurer la paix et la stabilité dans l’Indo-Pacifique sur fond de menaces nord-coréennes.