Aux Etats-Unis, la commission des forces armées du Sénat a approuvé, le 9 juillet, le projet de loi d’autorisation de la défense nationale (NDAA) pour 2026. Ce dernier prévoit notamment des restrictions sur la réduction des effectifs militaires stationnés en Corée du Sud ainsi que sur le transfert du contrôle opérationnel en temps de guerre (OPCON), de Washington à Séoul. Le NDAA est une loi fédérale qui fixe les niveaux de financement des forces américaines pour une année fiscale donnée.
Selon un résumé publié par la commission, la nouvelle législation interdit toute réduction du dispositif militaire américain dans la péninsule coréenne ou toute modification du contrôle opérationnel en temps de guerre du Commandement des forces combinées, tant que le secrétaire à la Défense n’aura pas certifié devant le Congrès qu’une telle action est dans l’intérêt national. En outre, elle ordonne au chef d’état-major interarmées ainsi qu’aux commandants du Commandement indo-pacifique et des forces américaines en Corée du Sud de procéder à une évaluation indépendante des risques liés à de tels changements.
Cette adoption intervient dans un contexte d'inquiétudes grandissantes face à un possible retrait des GI’s déployées au sud du 38e parallèle. Récemment, le Wall Street Journal a rapporté que l'administration Trump étudiait la possibilité de déplacer 4 500 soldats pour les redéployer sur d'autres sites. Le 8 juillet dernier, le président américain a déclaré estimer que Séoul devrait verser 10 milliards de dollars par an à Washington pour contribuer aux coûts de défense des forces américaines dans la péninsule.
L’édition 2025 de la NDAA, adoptée par le Congrès en décembre 2024, prévoyait le maintien d’environ 28 500 soldats américains stationnés au pays du Matin clair et réaffirmait l’engagement de dissuasion élargie envers lui. Il reste à vérifier si la taille des troupes américaines déployées est également précisée dans la nouvelle loi, une fois celle-ci dévoilée dans son intégralité.