Washington a durci ses restrictions à l'importation à la suite d'une révision complète de ses règles relatives aux droits antidumping et compensateurs l’année dernière. Cette réforme, destinée initialement à contrer les pratiques commerciales déloyales de la Chine, affecte directement les principaux partenaires commerciaux des Etats-Unis, dont la Corée du Sud.
En particulier, l’augmentation des plaintes liées à des situations de marché particulières (PMS) et à des subventions transnationales a intensifié la pression sur les entreprises sud-coréennes exportant vers le marché américain.
L’Association coréenne du commerce extérieur (KITA), dans un récent rapport sur le sujet, précise que, depuis avril dernier, le pays du Matin calme est le plus fréquemment ciblé par les modifications liées au PMS. Depuis la première application de cette mesure en 2017, il a été concerné à 17 reprises, soit bien plus que la Thaïlande (4), l’Inde (2) ou la Turquie (2).
Le document souligne également que les plaintes concernant les subventions transnationales ont fortement augmenté. Bien que ces mesures visent principalement Pékin, Séoul est de plus en plus exposé. L’importation par des entreprises coréennes de matières premières subventionnées par la Chine, puis leur transformation à bas prix, pourrait faire entrer les produits finis dans le champ des enquêtes américaines.
Par ailleurs, les États-Unis sont aujourd’hui le pays qui impose le plus de restrictions à l’importation vis-à-vis de la Corée du Sud : 52 mesures en vigueur, dont 37 antidumping, 11 compensatoires, 2 sauvegardes et 2 pour contournement des règles.