A quatre jours de l’entrée en vigueur des tarifs douaniers américains, le gouvernement sud-coréen se mobilise pour y faire face. Le Bureau présidentiel a tenu des réunions ministérielles vendredi et samedi derniers. Selon sa porte-parole, hier, le président Lee Jae Myung s'est régulièrement tenu informé de l'avancement des consultations bilatérales tout en demandant à ses représentants de prioriser l'intérêt national en prenant en compte les enjeux internationaux.
A Washington, Kim Jung-gwan, ministre de l'Industrie, du Commerce et de l'Energie, ainsi que Yeo Han-koo, délégué au Commerce, ont rencontré jeudi dernier Howard Lutnick, secrétaire au Commerce et Jamieson Greer, représentant au Commerce. Les négociations se sont poursuivies le lendemain à New York.
La partie américaine demande d'assouplir les restrictions d'importations de riz et de viande de bœuf. Face à cette pression, Séoul devrait utiliser, comme levier, son industrie navale très avancée à laquelle s'intéresse l'administration Trump pour renforcer ses forces maritimes.
Du fait des négociations sino-américaines aujourd'hui et demain, il ne reste que deux jours au pays du Matin clair pour obtenir un accord. Dans ce laps de temps, le vice-Premier ministre à l'économie, Koo Yoon-cheol, rencontrera le secrétaire au Trésor, Scott Bessent, tandis que le ministre des Affaires étrangères, Cho Hyun, s’entretiendra avec son homologue américain Marco Rubio.
Les canaux de discussions commercial, diplomatique et sécuritaire confondus, se mobilisent pour préserver au maximum l'intérêt national, alors qu'il est estimé que l'application des tarifs réciproques de 25 % pourrait réduire le PIB sud-coréen de 0, 4 %.