La présidence sud-coréenne a coupé court aux appels en faveur d’une grâce spéciale pour certains hommes politiques, à l’approche du jour de la Libération, célébré le 15 août en mémoire de la fin de la colonisation japonaise en 1945. Parmi eux, l’ex-chef du Parti de la reconstruction de la Corée, Cho Kuk.
Lors d’un point presse tenu lundi après-midi, le premier secrétaire présidentiel aux affaires politiques, Woo Sang-ho, a reconnu que de nombreuses pétitions réclamaient la grâce de l’ex-ministre de la Justice. Il a ensuite précisé que l’exécutif concentrait actuellement ses efforts sur les négociations tarifaires avec les Etats-Unis et n’envisageait pas, pour l’heure, de gracier des figures politiques. Avant d’ajouter qu’accorder des mesures de clémence à des condamnés ayant enfreint la loi dans un but de subsistance était, en revanche, à l’étude.
Plus tôt dans la journée, le Bureau présidentiel avait publié un communiqué rappelant que le droit de grâce relève des prérogatives du chef de l'Etat, et qu’aucune décision n’avait encore été prise concernant les prochaines mesures de clémence.
Pour rappel, l’ancien garde des Sceaux purge, depuis décembre, une peine de deux ans pour avoir usé de son influence afin d’obtenir des traitements de faveur pour les parcours académiques de ses enfants, ainsi que pour avoir interféré dans une enquête gouvernementale sur une affaire de corruption.
Récemment, les appels à la grâce de Cho se sont multipliés, non seulement dans le camp au pouvoir, mais aussi dans les milieux religieux. Dernier en date, le vénérable Jinwoo, chef de l’ordre Jogye du bouddhisme coréen, a adressé une lettre en ce sens à Lee Jae Myung.