La Chambre de commerce américaine en Corée (AMCHAM) a fait part de ses inquiétudes concernant la « loi de l'enveloppe jaune », adoptée lundi par la commission parlementaire de l’Environnement et du Travail.
Dans un communiqué publié ce mercredi, l’association regroupant des entreprises américaines implantées en Corée du Sud s’est dite « profondément préoccupée » par les effets négatifs potentiels sur l’environnement des affaires et l’attractivité du pays en matière d’investissements. Elle a rappelé avoir déjà exprimé son opposition au texte lors de sa présentation en soulignant les incertitudes et les risques réglementaires qu’il pourrait faire peser sur les activités des entreprises.
L’objectif principal de cette loi est d’élargir la responsabilité des sociétés vis-à-vis de leurs sous-traitants, de renforcer le pouvoir de négociation de ces derniers et de limiter le champ des indemnisations liées aux pertes causées par les grèves. Sous Yoon Suk Yeol, elle avait été adoptée à deux reprises par l’Assemblée nationale, avant d’être bloquée par un veto présidentiel. Présentée une nouvelle fois devant le Parlement, elle a été adoptée avant-hier par la commission compétente. Le Minjoo, le parti au pouvoir, prévoit de la soumettre au vote en séance plénière le 4 août.
Selon l’AMCHAM, une telle législation risque d’alourdir le fardeau juridique et opérationnel des entreprises américaines et étrangères présentes localement. Elle a également insisté sur la nécessité d’améliorer le cadre légal et institutionnel afin d’établir une relation raisonnable entre patronat et syndicats.
Son président, James Kim, a souligné qu’un environnement de travail flexible constitue un facteur essentiel pour renforcer la compétitivité sud-coréenne dans la région indo-pacifique, avertissant que l’entrée en vigueur de la loi de l’enveloppe jaune pourrait décourager les investissements américains.