De retour de Washington, où ils ont mené les négociations commerciales avec l’administration Trump, les représentants sud-coréens ont précisé la teneur de l’accord. A l’aéroport, le vice-Premier ministre à l'Economie a déclaré aux journalistes que les discussions avaient été difficiles. Avant d’ajouter qu'il avait été nécessaire de communiquer régulièrement avec la présidence et les ministères concernés pour établir des stratégies flexibles et appropriées face aux réactions américaines.
Koo Yun-cheol, s'est également engagé à continuer de négocier de manière proactive pour résoudre les derniers détails. Notamment au sujet du fonds d'investissements d'une valeur de 350 milliards de dollars promis, dont 150 milliards pour la construction navale et 200 milliards pour les secteurs dans lesquels les industriels sud-coréens sont compétitifs. Selon lui, des projets concrets doivent être établis pour une alliance stratégique avec Washington, notamment dans les semi-conducteurs, les batteries, l'énergie, l'industrie pharmaceutique et biomédicale. Tout en soulignant qu'une telle coopération pourrait profiter aux entreprises sud-coréennes.
De son côté, le ministre de l'Industrie et du Commerce a réagi aux propos du secrétaire américain au Commerce qui avait annoncé que 90 % des rendements de ces investissements appartiendraient aux Etats-Unis. Kim Jung-kwan a expliqué qu’ils seront effectivement réinvestis localement selon des modalités qui seront précisées au fur et à mesure. Quant au projet de coopération dans la construction navale, baptisé « MASGA », il l'a présenté comme un projet complet qui comprend des investissements dans les chantiers navals locaux et la formation de la main d'œuvre, entre autres.
Kim a ensuite reconnu avoir réussi à éviter le pire au lieu de gagner le meilleur. D’une part concernant les droits de douane sur les voitures qui ont été fixés à 15 %, légèrement supérieurs à l'objectif initial de 12,5 %. D’autre part, au sujet des tarifs de 50 % sur l'acier. Avant d'ajouter que le gouvernement apportera son soutien aux industriels ciblés, pour qu'ils retrouvent leur compétitivité de prix.
Enfin, Koo réaffirmé que rien n’avait été évoqué sur l'ouverture du marché du riz sud-coréen. Il a également rejeté le possible assouplissement de la quarantaine sur les produits agricoles américains. Toutefois, il a précisé qu’il n'y avait pas eu d'accord écrit étant donné que la plupart des discussions se déroulaient verbalement en un laps de temps très court.