Le gouvernement a annoncé aujourd’hui, en conseil des ministres extraordinaire, les bénéficiaires de la première grâce présidentielle que Lee Jae Myung accordera à l’occasion de la fête nationale de la libération de la Corée du joug japonais, le 15 août.
La liste annoncée fait état d’un total de 836 687 personnes : 1 920 criminels dits ordinaires, 27 hommes politiques et hauts fonctionnaires, 16 entrepreneurs, ou encore 184 syndicalistes, agriculteurs et vendeurs ambulants.
Parmi elles, une figure contestée par l’opposition. Il s’agit de Cho Kuk, ancien ministre de la Justice de Moon Jae-in, prédécesseur progressiste de Yoon Suk Yeol. Pressenti un temps pour succéder à Moon, il purge actuellement une peine de deux ans de prison. Son épouse, Chung Kyung-sim, sera elle aussi graciée. Ancienne universitaire, elle a été libérée sous condition, en septembre 2023, environ un an avant la fin de sa peine de quatre ans d’emprisonnement. Le couple avait été condamné pour avoir produit de faux documents académiques pour ses deux enfants afin de les avantager dans le cadre des procédures d'admission dans l’enseignement supérieur. Le camp présidentiel semble les considérer néanmoins comme victimes d’abus du pouvoir de l’administration Yoon.
Plusieurs autres députés, actuels et anciens, des camps du pouvoir et de l’opposition, bénéficieront eux aussi de l’amnistie. Il s’agit de Choe Kang-wook, Yoon Mee-hyang, Youn Kun-young, Hong Moon-jong ou encore Jeong Chan-min.
Parmi les entrepreneurs figurent Chey Shin-won, ex-président de SK Networks, une des filiales du groupe SK, ainsi que plusieurs anciens dirigeants de Samsung Electronics, dont Choi Gee-sung.