La semaine dernière, l’armée sud-coréenne a effectué des tirs de sommation à la frontière intercoréenne après une brève incursion de plusieurs soldats nord-coréens près de la ligne de démarcation militaire (MDL).
L’incident est survenu le 19 août, et a été révélé samedi par Pyongyang. Un chef adjoint de l’état-major général de l’Armée populaire de Corée (APC) a déclaré, à la KCNA, que l’armée du Sud avait tiré une dizaine de coups de semonce en direction des troupes qui travaillaient à l’opération de blocage de la frontière. Ko Jong Chol a par la suite dénoncé une provocation grave et délibérée visant des affrontements militaires intercoréens. Il a promis une réplique proportionnelle en cas de nouvelles bravades similaires.
L’armée sud-coréenne n’a confirmé l'information qu’après la révélation par le royaume ermite. En revanche, en juin 2024 et en avril dernier, sous l’administration de Yoon Suk Yeol, elle avait informé immédiatement les médias de cas identiques. Un retard qui pourrait s’expliquer par la volonté du président Lee Jae Myung d’apaiser les tensions avec le Nord.
En dépit des gestes d’apaisement de Séoul, le régime de Kim Jong-un continue de diffuser les déclarations fustigeant les exercices militaires sud-coréano-américains « Ulchi Freedom Shield » (UFS). Il y martèle que, sans les cesser, un dialogue et une coopération pacifique seront impossibles dans les relations intercoréennes comme dans celles nord-coréano-américaines.