Après son premier tête-à-tête avec Donald Trump, Lee Jae Myung a été invité par le Centre d’études stratégiques et internationales (CSIS), un think tank basé à Washington.
Dans sa prise de parole, le dirigeant sud-coréen a annoncé que lui et son homologue avaient affiché leur volonté de « moderniser » l’alliance entre leurs pays en l’adaptant au nouvel environnement sécuritaire, et d’ouvrir de nouveaux horizons d’une « alliance pragmatique » en y plaçant au cœur les intérêts nationaux.
Sur les modalités concrètes de cette modernisation, qui porte notamment sur le changement de l’ampleur et du rôle des GI’s présents en Corée du Sud, le chef de l’Etat s’est limité à dire que son pays jouerait un rôle plus important dans la défense de la péninsule. Il a également martelé que l’engagement des Etats-Unis envers la sécurité de son allié sud-coréen et leur posture de défense conjointe resteront indéfectibles. Il a ainsi coupé court aux spéculations selon lesquelles l’éventuel élargissement du rôle de l’armée sud-coréenne pourrait causer la réduction du rôle des troupes américaines.
L’occupant du Bureau de Yongsan a par ailleurs annoncé que Séoul augmenterait ses dépenses de défense, l’une des revendications de l’administration Trump. Sans pour autant en préciser l’ampleur.
Sur le dossier nord-coréen, Lee a déclaré être convenu avec le locataire de la Maison Blanche de travailler en étroite collaboration afin de dénucléariser la péninsule, d’y instaurer la paix et réagir avec fermeté à toute provocation de Pyongyang. Selon lui, le régime de Kim Jong-un est désormais capable de fabriquer 10 à 20 bombes atomiques par an, et en possède un nombre 2,5 fois supérieur à celui de 2022. Il a également promis de faire des efforts pour renouer le dialogue avec le royaume ermite.