Les ministères des Affaires étrangères de la Corée du Sud, des États-Unis et du Japon ont engagé des discussions avec des acteurs du secteur privé afin d’empêcher Pyongyang d’avoir recours à des informaticiens, recrutés sous une fausse identité, pour financer ses programmes d’armes de destruction massive.
Le département d'État américain a indiqué qu’en collaboration avec les diplomaties sud-coréenne et japonaise, il avait organisé, hier à Tokyo, un forum avec Mandiant, filiale de cybersécurité de Google, afin de renforcer la défense collective contre ces tactiques de dissimulation. L’événement a réuni des représentants de plateformes professionnelles pour freelances, de services de paiement en ligne, de sociétés spécialisées dans l’échange de cryptomonnaies, du secteur de l’intelligence artificielle ainsi que d’entreprises actives dans les technologies Web3. Autant de cibles privilégiées des hackers.
Selon Washington, le régime de Kim Jong-un parvient à placer ses propres spécialistes IT en masquant leur identité pour obtenir des emplois chez des acteurs étrangers, puis subtilise des données sensibles et détourne des avoirs grâce à des opérations de piratage. Ces ressources servent à alimenter le développement de son arsenal nucléaire et balistique. Les autorités américaines ont souligné qu’elles restaient déterminées à répondre aux violations des sanctions par la Corée du Nord et qu’elles continueraient à intensifier leur coopération avec Séoul et Tokyo ainsi qu’avec leurs partenaires industriels afin de contrer cette menace.