L’ancien Premier ministre est auditionné, cet après-midi, par le Tribunal du district central de Séoul, appelé à statuer sur la délivrance d’un mandat de détention provisoire à son encontre. L’équipe du procureur spécial Cho Eun-suk l’a requis dans le cadre de son enquête sur les accusations d’insurrection liées à la déclaration de la loi martiale par Yoon Suk Yeol, le 3 décembre dernier.
Au total, six chefs d’accusation pèsent sur Han Duck-soo, dont complicité d’insurrection, falsification de documents officiels et violation de la loi sur la gestion des archives présidentielles. Les enquêteurs le soupçonnent d’avoir aidé l’ex-président de la République à instaurer l’état d’exception en manquant à son devoir constitutionnel. En particulier, il aurait proposé à ce dernier de convoquer un conseil des ministres juste avant la proclamation de la loi martiale dans le but de conférer une légitimité procédurale à cette mesure, et non de l’empêcher. Il est également accusé d’avoir ordonné la rédaction d’une version révisée du décret initial pour en corriger les failles juridiques, avant de finalement la faire abandonner.
L’équipe d’enquête spéciale a déposé au tribunal un acte de requête de 54 pages, soulignant les risques de destruction de preuves et de fuite présentés par Han. Si le tribunal juge en faveur des enquêteurs, ce sera la première fois dans l'histoire du pays qu'un ancien chef du gouvernement sera incarcéré.