Photo : YONHAP News - Reuters
Le récent défilé militaire pour le 80e anniversaire du Jour de la victoire contre le Japon, à Pékin, a illustré la consolidation d’un front anti-occidental, regroupant la Corée du Nord, la Chine et la Russie. Une alliance qui pourrait avoir des répercussions sur la sécurité en Asie du Nord-Est.
Pour Pyongyang, qui cherche à être reconnu comme puissance nucléaire par la communauté internationale, le soutien de Pékin et de Moscou constitue un levier pour se présenter face à Washington en position de force. Les discussions pourraient ainsi évoluer, passant de l’objectif d’une « dénucléarisation complète » à celui d’un désarmement nucléaire progressif. Cette évolution créerait un contexte plus favorable à la reconnaissance implicite de la Corée du Nord comme Etat nucléaire.
De l’avis des experts, l’élargissement de cette coopération trilatérale au domaine sécuritaire pourrait aussi renforcer la perception de menace du côté américain. La Maison Blanche pourrait alors tirer parti de cette situation pour demander à Séoul une contribution accrue aux coûts de défense.
Un tel scénario pèserait à la fois sur les négociations engagées par le gouvernement de Lee Jae Myung concernant le partage des charges, et sur le rôle dit de « pacemaker » que Séoul entend jouer. La présidence a réagi avec prudence indiquant que face à la complexité croissante du contexte international, elle suivait de près la situation.