A l’Assemblée nationale, qui a débuté le 1er septembre sa session ordinaire annuelle, les représentants des mouvements disposant de groupes parlementaires, en l’occurrence le Minjoo et le Parti du pouvoir du peuple (PPP), sont invités à s'exprimer à sa tribune aujourd’hui et demain.
C’est le chef de la formation présidentielle qui a ouvert le bal. Dans son allocution, Jung Chung-rae est revenu sur les enquêtes indépendantes en cours sur l’imposition éphémère de la loi martiale par l’ex-président conservateur, Yoon Suk Yeol. Pour lui, ces investigations ne constituent pas une vengeance politique, mais visent à sanctionner uniquement ceux qui ont tenté de « détruire la Constitution ». Il a martelé que les deux camps rivaux devaient accomplir cette tâche ensemble.
Le dirigeant de la formation de centre-gauche a ainsi appelé la principale force de l’opposition à présenter ses excuses à la nation pour le coup de force et à rompre avec ceux qui y étaient impliqués. Il l'a également mise en garde contre le risque de dissolution pour infraction au texte fondamental de l’Etat, le cas échéant.
Jung a également affiché sa ferme volonté de poursuivre les trois réformes emblématiques du quinquennat de Lee Jae Myung : celle du Parquet, celle du pouvoir judiciaire et celle des médias. Elles visent à ne plus donner au ministère public, à la fois, le pouvoir d’enquêter et celui d’inculper, mais aussi à augmenter le nombre de juges de la Cour suprême et à protéger les citoyens contre les informations inventées de toute pièce ou les « fake news ». Des réformes auxquelles est néanmoins farouchement opposé le PPP.
Le patron du Minjoo a ensuite promis le soutien de son parti au vote de différents projets ou propositions de loi visant non seulement à améliorer le quotidien des sud-Coréens, mais aussi à développer les industries de pointe et culturelles.
Enfin, sur la solution de paix sur la péninsule, il a préconisé la relance de la coopération économique entre les deux Corées et la participation active du privé.