Le chef du groupe parlementaire du Parti du pouvoir du peuple (PPP), la principale formation de l'opposition, a émis de virulentes critiques à l’encontre de l'administration Lee et du Minjoo, le parti au pouvoir. Lors d'un discours prononcé ce matin à l'Assemblée nationale, Song Eon-seok a dénoncé une « gouvernance régressive » menée par un « tyran » qui n’aurait fait que semer des troubles dans le pays au cours des 100 jours écoulés depuis son arrivée au pouvoir.
Le député conservateur a également fustigé la « cavalerie » parlementaire de la majorité, évoquant l’adoption à marche forcée de lois controversées, telles que celle sur les syndicats, dite de « l’enveloppe jaune », ou encore les amendements à la loi commerciale.
Song a en outre accusé le parti présidentiel de vouloir étiqueter le PPP comme un « parti de l’insurrection » et de le menacer d’une dissolution. Il a ajouté que les enquêtes menées par des procureurs indépendants s’étaient transformées en instruments de « vengeance politique ». Avant d’affirmer que son parti mobiliserait tous les moyens pour combattre les manœuvres du pouvoir susceptibles de porter atteinte à l’Etat de droit et à la démocratie.
Le patron du groupe parlementaire de la formation conservatrice a appelé le chef de l’Etat et son parti à cesser de chercher à « détruire l’opposition tout en parlant de coopération ». Il a toutefois souligné que son mouvement restait disposé à collaborer, rappelant que le président de la République et les dirigeants des deux principaux partis s’étaient récemment entendus pour créer un organe consultatif destiné à améliorer la vie des citoyens.