Si le président chinois Xi Jinping se rend en Corée du Nord en octobre, à l’occasion du 80e anniversaire de la fondation du Parti des travailleurs avant de participer au sommet du Forum de coopération économique pour l’Asie-Pacifique (Apec), prévu à Gyeongju dans le sud-est de la péninsule, il pourrait jouer le rôle de médiateur dans les relations Washington-Pyongyang. C'est ce qu'indique le rapport sur la diplomatie de Kim Jong-un en Chine, publié par l’INSS, un institut de recherches sous la tutelle du service des renseignements sud-coréen.
Le document indique également que le dirigeant nord-coréen a récemment rétabli de manière visible ses relations avec Pékin. Mais cette offensive diplomatique n’aurait pas suscité l’adhésion espérée des autorités chinoises. Après le sommet bilatéral du 4 septembre, les déclarations officielles des deux parties laissent suggérer qu'elles ne se sont pas montrées aussi réceptives que ne l’espérait le régime nord-coréen.
L’INSS note également que le ministère chinois des Affaires étrangères a mis en avant les propos du dirigeant chinois sur la péninsule, évoquant une position « objective et équitable » et la nécessité de « préserver au maximum la paix et la stabilité ». Cette insistance laisse penser qu'il n’a pas accédé à la demande du Nord d’être reconnue comme puissance nucléaire.
Par ailleurs, le chef du Minjoo a reçu, aujourd’hui à l’Assemblée nationale l’ambassadeur de Chine en Corée du Sud, Dai Bing, et a officiellement transmis une invitation à l'Apec à l'intention de Xi. Jung Chung-rae a souligné que l'événement constituera une occasion précieuse d’établir les fondements d’une coopération en faveur de la paix en Asie du Nord-Est et de la prospérité commune de la région Asie-Pacifique. Selon lui, la participation du président chinois offrirait une opportunité décisive de faire progresser les relations bilatérales grâce à un dialogue direct entre les chefs d’État.