Séoul va enquêter de manière exhaustive sur de possibles violations des droits de l’Homme commises lors de la détention massive de travailleurs sud-coréens aux Etats-Unis, à la suite d’un raid du service américain de l’immigration sur le chantier de l’usine de batteries HL-GA en Géorgie. C’est ce qu’a indiqué, lundi, un responsable du ministère des Affaires étrangères.
Selon lui, le gouvernement recueillera d’abord les témoignages obtenus par les entreprises concernées auprès de leurs employés arrêtés et, en cas de besoin, ces derniers seront consultés directement. Tout en ajoutant que son ministère comptait signaler les éventuels problèmes aux autorités américaines. Il a précisé que, lors des entretiens menés par le consulat sud-coréen sur place auprès des détenus, aucune déclaration suggérant une violation des droits humains n’avait été recensée, mais que le temps avait été insuffisant pour écouter toutes leurs doléances.
Le responsable a souligné que cette affaire trouvait principalement son origine dans des problèmes structurels et que l’exécutif entendait en faire une occasion d’améliorer le système.
Par ailleurs, le Service de l’immigration et des douanes américain (ICE) aurait répondu favorablement à la proposition du consulat général de Corée du Sud à Atlanta de créer un groupe de consultation afin de prévenir la reprise d’incidents similaires.
Un autre responsable a fait savoir, de son côté, que le ministère des Affaires étrangères et l’ambassade des Etats-Unis à Séoul menaient des discussions en vue de mettre en place un groupe de travail bilatéral, chargé d’élaborer des solutions institutionnelles aux problèmes liés à la délivrance de visas américains aux travailleurs sud-coréens.