Le gouvernement a définitivement approuvé, mardi en conseil des ministres, son plan de gestion des affaires d’Etat, comprenant 123 tâches prioritaires à mettre en œuvre durant le quinquennat de Lee Jae Myung. Ce programme, élaboré par un comité présidentiel créé à cet effet, avait été rendu public le 13 août.
Le texte présente notamment les orientations en matière de politique étrangère qui consiste à renforcer les relations avec les quatre grandes puissances que sont les Etats-Unis, le Japon, la Chine et la Russie, tout en gardant le cap sur une diplomatie pragmatique fondée sur les intérêts nationaux.
Tout d’abord, Séoul s’efforcera de transformer son alliance avec Washington en une « alliance stratégique globale et tournée vers l’avenir » afin d’élargir les intérêts mutuels tout en veillant à maintenir un équilibre approprié. Sur la base de ces liens bilatéraux, l'exécutif compte également promouvoir la coopération trilatérale incluant Tokyo, avec qui il souhaite approfondir sa collaboration sans pour autant renoncer à ses positions sur les contentieux historiques. En outre, la Corée du Sud cherchera à obtenir la coopération de la Chine sur les questions nord-coréennes et poursuivra sa communication stratégique avec la Russie afin de restaurer des relations de coopération mutuellement bénéfiques.
Par ailleurs, sur le plan intérieur, l’administration Lee accorde la priorité à la révision de la Constitution, incluant notamment le remplacement du quinquennat présidentiel unique actuel par un mandat de quatre ans renouvelable une fois, ainsi que l’introduction d’un scrutin à deux tours pour l’élection présidentielle. L’amendement devrait également permettre de placer la Cour des comptes sous l’autorité de l’Assemblée nationale et de limiter le droit de veto du chef de l’Etat.
Parmi les autres tâches prioritaires figurent la réforme des institutions du pouvoir, y compris la séparation des compétences d’enquête et de poursuite du Parquet, la reprise du contrôle opérationnel en temps de guerre (Opcon), la conclusion d’un accord de base avec Pyongyang, ainsi que les efforts visant à hisser le pays parmi les trois leaders mondiaux dans le domaine de l’intelligence artificielle (IA).