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Le président sud-coréen a annoncé qu'accepter les demandes américaines sans dispositif de sécurité risquait de conduire l'économie nationale à une crise similaire à celle de 1997.
Dans une interview accordée vendredi dernier à Reuters, Lee Jae Myung à également ajouté que la Corée du Sud et les Etats-Unis ne parvenaient toujours pas à signer un accord définitif. En effet, s'ils se sont entendus pour abaisser les tarifs douaniers à appliquer aux importations sud-coréennes, ils diffèrent sur les modalités des investissements de 350 milliards de dollars promis par Séoul sur le sol américain.
Le chef de l'Etat a souligné qu'un accord de swap de devises avec Washington était nécessaire pour investir autant en espèce sans risque financier. Il a souligné que la Corée du Sud n'est pas comparable au Japon, qui, doté du dispositif de swap, détient une réserve de devises étrangères deux fois plus importante.
Lee Jae Myung a ainsi expliqué que les propositions américaines actuelles ne garantissent pas la viabilité commerciale et s'est dit convaincu de la possibilité de maintenir un minimum de rationalité dans les négociations.
Concernant l'arrestation par les autorités d'immigration américaines de quelque 300 sud-Coréens travaillant sur le site de construction d'une usine de batterie dans l'Etat de Géorgie, le président a reconnu que cet incident suscitait la colère au sein de la population. Mais il a répondu que les Etats-Unis s'étaient excusés et que les deux pays s'engageaient à trouver une solution au sujet des visas de travail.
Par ailleurs, dans une interview à la BBC, Lee Jae Myung a affirmé que geler les programmes nucléaire et balistique de Pyongyang serait une mesure d'urgence provisoire, réaliste, réalisable, et surtout favorable à la dénucléarisation, l'objectif à long terme de Séoul, voire de la communauté internationale.