La Corée du Sud n'a jamais renoncé à la dénucléarisation et n'a jamais eu l'intention de le faire. Le conseiller présidentiel à la sécurité nationale l'a réaffirmé samedi dernier lors d'une interview avec la chaîne sud-coréenne Channel A, en réponse aux critiques du camp de l'opposition, selon lesquelles l'initiative « E.N.D » de Lee Jae Myung ne serait qu'une déclaration d'abandon de la dénucléarisation.
Pour rappel, cette initiative reprend les initiales des mots « échanges », « normalisation » et « dénucléarisation » et souligne la volonté de mettre fin à l'ère d'hostilité et de confrontation dans la péninsule pour inaugurer une nouvelle ère de coexistence pacifique et de croissance partagée.
Wi Sung-lac a ainsi confirmé que la dénucléarisation restait toujours l'objectif de Séoul mais également de l'alliance trilatérale avec Washington et Tokyo. Il a ensuite fait savoir que le chef de l'Etat considère le nucléaire nord-coréen comme une crise très grave et qu'il ne faut pas laisser la situation perdurer. Sinon le nombre d'armes nucléaires de Pyongyang augmentera de 15 à 20 unités chaque année.
Selon le haut fonctionnaire, le plus urgent est donc d'arrêter le programme nucléaire nord-coréen. Une première étape qui sera suivie par sa réduction et son démantèlement. Il a ensuite expliqué que l'initiative « E.N.D » n'est pas un objectif hiérarchisé, qui doit absolument commencer par l'échange et placer la dénucléarisation à la fin.
Concernant l'éventuelle rencontre entre Donald Trump et Kim Jong-un en marge du sommet du Forum de la coopération économique pour l'Asie-Pacifique (Apec), Wi Sung-lac a répondu qu'il n'y avait pour l'instant aucun signe ni aucune probabilité pour sa tenue.