Pyongyang n’abandonnera jamais ses armes nucléaires et ne reviendra en aucune circonstance sur cette position. C’est ce qu’a déclaré, lundi, le vice-ministre nord-coréen des Affaires étrangères lors de la 80e session de l’Assemblée générale des Nations unies, à New York.
Dans un discours prononcé le dernier jour de la semaine de haut niveau, Kim Son-kyong a affirmé qu'imposer la dénucléarisation à la Corée du Nord revient à lui demander de céder sa souveraineté et son droit à exister ainsi que de violer sa Constitution. Selon lui, ses capacités de dissuasion ont été renforcées proportionnellement à la menace d’agression des Etats-Unis et de leurs alliés. Par conséquent, ils sont découragés de provoquer un conflit, et l’équilibre des forces est maintenu dans la péninsule coréenne.
C’est la première fois en sept ans qu’un haut responsable envoyé par Pyongyang s’exprime lors de l’Assemblée générale de l’Onu. Depuis 2019, année marquée par l’échec du sommet de Hanoï entre Donald Trump et Kim Jong-un, le régime laissait son ambassadeur auprès des Nations unies prendre la parole.
Après son discours, Kim Son-kyong s’est brièvement entretenu avec le Secrétaire général Antonio Guterres. Selon le porte-parole de ce dernier, les deux hommes ont évoqué la situation dans la péninsule coréenne et dans la région environnante en vue de renforcer la coopération entre l’Onu et la Corée du Nord. La dernière rencontre entre Guterres et un haut responsable de Pyongyang remontait à septembre 2018, lorsque le ministre des Affaires étrangères Ri Yong-ho participait à l’Assemblée générale de l’Onu.
Le ministère sud-coréen des Affaires étrangères a réagi en affirmant une nouvelle fois que la dénucléarisation de la péninsule est l’objectif prioritaire non seulement de Séoul et de Washington mais également de toute la communauté internationale.