Le conseiller de Lee Jae Myung à la sécurité nationale continue de faire preuve de prudence à l’égard de la conclusion d’un accord de swap de devises avec Washington, sans écarter pour autant la possibilité de trouver un compromis dans les négociations tarifaires. Wi Sung-lac a tenu ces propos, hier, dans une interview avec trois agences de presse sud-coréennes.
Pour rappel, dans le cadre d’un accord commercial bilatéral, scellé en juillet, Séoul avait promis d’investir 350 milliards de dollars aux Etats-Unis, devant prendre la forme de prêts ou de garanties. Une modalité qui n’est toutefois pas acceptée, à ce jour, par Donald Trump, qui a réclamé un versement d’avance et en liquide. Mais le gouvernement sud-coréen martèle ne pas être en mesure de les payer en espèces, invoquant que cette somme représente plus de 80 % de ses réserves de change. Il sollicite donc un accord de swap de devises.
A propos de la perspective des négociations tarifaires, le conseiller présidentiel a estimé qu’elles sont « sur la trajectoire vers l’aboutissement, même s’il peut y avoir des points d’inflexion, et que le sommet de l’Apec de Gyeongju pourrait être une destination finale ».
Interrogé sur l’augmentation des dépenses militaires exigée par l’administration Trump, Wi a répondu qu’« il y a un consentement mutuel » concernant les frais militaires et le montant des achats d’armes américaines par Séoul.
Sur l’initiative du président Lee, dite « END », à savoir les échanges, la normalisation des relations intercoréennes et la dénucléarisation de la Corée du Nord, l’ancien ambassadeur en Russie s’est voulu rassurant face à l’inquiétude, selon laquelle le désarmement nucléaire peut être classé en dernière priorité. Selon lui, tous les trois sont liés les uns aux autres.
Au sujet des relations Séoul-Pyongyang, le conseiller a redit que les deux parties nouent des liens exceptionnels jusqu’à leur réunification, comme le stipule l’accord-cadre bilatéral.