Comme au Sud, le Nord célèbre aujourd'hui le jour de Chuseok, mais à une exception près. Ses habitants n'ont qu'un jour férié, le jour même de la fête de la pleine lune et des moissons.
En général, les nord-Coréens se rendent sur les tombes de leurs ancêtres. Etant donné qu'elles se trouvent loin de leur domicile, ils doivent préalablement obtenir une autorisation de déplacement. Ils dressent également la tables des offrandes, avant de les partager avec leurs proches. Parmi les aliments préparés, figure le « songpyeong », un gâteau de riz fourré au haricot rouge, au sésame ou à la châtaigne. Une coutume similaire à celle de la société sud-coréenne. Les jeux, dont le ssireum, la lutte traditionnelle, et la balançoire sont également très populaires au-delà du 38e parallèle.
En 1967, Kim Il-song, le fondateur du régime, avait décidé d'annuler Chuseok et les autres fêtes traditionnelles, qu'il considérait comme un élément du féodalisme ou un héritage réactionnaire. Mais son peuple a continué, en cachette, de les célébrer. Kim Jong-il, son fils et successeur, les a restaurées en 1988 afin de renforcer l'unité nationale et de préserver son régime.