Le candidat au poste de secrétaire adjoint américain à la Défense pour l'Indo-Pacifique a affirmé que les capacités de défense de la Corée du Sud pourraient contribuer à dissuader la Chine, tout en restant principalement axées sur la dissuasion conventionnelle menée contre la Corée du Nord.
John Noh a tenu ces propos dans une réponse écrite soumise mardi à la commission des forces armées du Sénat avant son audition de confirmation. D’origine coréenne, il a été nommé en juin par Donald Trump pour occuper ce nouveau poste. Selon lui, les capacités de l’armée sud-coréenne dans les domaines des tirs à longue portée, de la défense aérienne et antimissile intégrée, de l’espace et de la guerre électronique pourraient avoir un impact significatif sur la dissuasion à la fois contre Pyongyang et Pékin.
Ces remarques interviennent alors que Séoul et Washington explorent des moyens de moderniser leur alliance, laissant entendre que les forces sud-coréennes pourraient être amenées à jouer un rôle plus large dans la région si les menaces militaires chinoises s’intensifient.
L'actuel vice-secrétaire adjoint à la Défense pour l’Asie de l’Est a également estimé que les activités de la Chine en mer Jaune visaient à intimider la Corée du Sud. Il a ajouté que, si sa nomination est approuvée, il coopérerait non seulement avec ses collègues au sein de l’administration américaine, mais aussi avec ses interlocuteurs sud-coréens. Il a enfin souligné que les priorités de défense des Etats-Unis dans l'Indo-Pacifique devaient rester centrées sur la dissuasion de la Chine, qu’il considère comme la menace militaire la plus grave pour la région.