L'Equipe multilatérale de surveillance des sanctions (MSMT) a publié, hier, son deuxième rapport. Lancée l'année dernière par 11 pays, dont la Corée du Sud, les Etats-Unis et la France, elle veille à l'application des restrictions internationales contre Pyongyang.
Le thème de cette année était les activités cybercriminelles de la Corée du Nord. Selon le document, cette dernière a dérobé 2,84 milliards de dollars en actif virtuel entre janvier 2024 et septembre 2025, dont 1,65 milliard cette année.
Le texte affirme que le régime de Kim Jong-un a renforcé les capacités de ses groupes de pirates informatiques afin de générer des revenus. La plupart des hackers sont sous la tutelle du Bureau général de reconnaissance, du ministère de l’Industrie nucléaire et du département de l’Industrie militaire, tous soumis aux sanctions des Nations unies.
Les cybergroupes nord-coréens se font passer pour des investisseurs, des hommes d’affaires ou des recruteurs pour approcher des plateformes d’échange de cryptomonnaies, basées notamment aux Emirats arabes unis (EAU), au Japon, en Inde et à Singapour, en incitant à télécharger des logiciels malveillants. Les fonds volés sont ensuite blanchis avant d'être convertis en espèces via des courtiers installés en Chine, en Russie, à Hong Kong et au Cambodge.
Dans une déclaration conjointe publiée en parallèle, la MSMT a appelé tous les pays membres de l’Onu à renforcer leur vigilance face à la cybercriminalité de la Corée du Nord et à faire endosser la responsabilité, par sanctions, aux individus et organismes impliqués dans la violation des résolutions du Conseil de sécurité.