Selon un rapport publié hier par l’Institute for National Security Strategy (NISS), le deuxième sommet entre le président Lee Jae Myung et son homologue américain Donald Trump, tenu le 29 octobre à Gyeongju, marque un changement majeur dans la relation entre Séoul et Washington, passée d’un cadre « fondé sur les valeurs » à une logique d’échange.
Le document indique qu’un accord concret sur la « modernisation du partenariat » a été obtenu à travers une négociation explicite entre la contribution économique de la Corée du Sud et le transfert de technologies militaires stratégiques par les États-Unis.
Les auteurs précisent que, sur le plan économique, Séoul s’est engagé à investir 350 milliards de dollars aux États-Unis en contrepartie d’une réduction des droits de douane américains. Sur le plan sécuritaire, Washington aurait approuvé la construction de sous-marins nucléaires d’attaque (SSN) par la Corée du Sud, dans le cadre d’un compromis global.
Le rapport conclut que les deux pays ont « institutionnalisé un système d’échanges entre garanties de sécurité et contributions économiques », symbole d’une coopération désormais régie par le principe de réciprocité.
Concernant les critiques selon lesquelles cette évolution traduirait une commercialisation de l’alliance au profit des intérêts américains, le NISS estime qu’elle illustre également la montée en puissance du pays, passée d’un bénéficiaire unilatéral à un partenaire à part entière.