Le directeur de l'Administration de l’héritage national de Corée a exprimé, hier devant la commission spéciale du budget et des comptes de l’Assemblée nationale, sa vive inquiétude face à un projet de réaménagement urbain de la ville de Séoul. Selon lui, ce projet, permettant la construction de bâtiments de grande hauteur en face du sanctuaire Jongmyo, inscrit au patrimoine mondial de l’Unesco, pourrait entraîner l’annulation de son inscription.
Heo Min a indiqué que son institution demande depuis 2006 à la municipalité de se conformer à la recommandation de l’organisation onusienne sur l’évaluation de l’impact sur le patrimoine mondial. Cependant, d’après lui, la capitale a annoncé, en plein sommet de l’Apec de Gyeongju, une modification surprise autorisant des immeubles de 39 et 40 étages. Il a ensuite souligné qu’il fallait réfléchir à ce que la société souhaite transmettre aux générations futures : un patrimoine mondial ou des immeubles en béton.
Pour rappel, Séoul a défini et publié, fin octobre, une augmentation de la hauteur maximale des bâtiments de 55 à 98,7 mètres côté Jongno, et de 71,9 à 141,9 mètres côté Cheonggyecheon dans le cadre du projet de réaménagement urbain de la zone de Sewoon, au centre de la ville.