Aujourd’hui et demain se tient à Séoul une réunion consacrée à la coopération globale en matière d’opérations policières contre la criminalité transfrontalière. Il s’agit du premier rassemblement en présentiel de l’initiative « Briser les chaînes ». Elle a été proposée par la police sud-coréenne et adoptée à l’unanimité lors de l’assemblée générale de l’Aseanapol, l’organisation de coopération policière d’Asie du Sud-Est, tenue au début de ce mois à Bangkok. Le projet vise à apporter une réponse coordonnée face aux crimes transnationaux, incluant notamment les escroqueries en ligne et la traite des êtres humains.

Organisée en présence de représentants des polices des dix pays membres de l’Aseanapol ainsi que d’Interpol, cette réunion a pour objectif d’échanger des informations sur 75 pistes d’enquête liées à 24 affaires de criminalité organisée, et d’examiner les modalités de coopération pour appréhender et rapatrier les suspects. Plus particulièrement, pour huit affaires d’escroqueries en ligne dont les preuves sont jugées suffisantes, les stratégies visant à arrêter les auteurs et à secourir les victimes seront également discutées.

Par ailleurs, des mesures de réponse conjointes seront élaborées en lien avec l’opération INFRA-SEAF d’Interpol, qui consiste à rechercher et arrêter des fugitifs en Asie du Sud-Est et Pacifique, et à laquelle la Corée du Sud apporte un soutien financier. Ainsi, l’« effet ballon » de la répression dans un pays, poussant les criminels vers les territoires voisins, pourrait être efficacement contré.