La justice a pour la deuxième fois rejeté la demande de mandat d’arrêt contre l’ex-ministre de la Justice, en poste au moment de l’imposition éphémère de la loi martiale par Yoon Suk Yeol, en décembre dernier. L’acte avait été requis par le procureur spécial, Cho Eun-suk, dans le cadre de son enquête sur le coup de force.
Le tribunal compétent, celui du district central de Séoul, a justifié son refus par l’existence continue des éléments du débat sur les allégations qui pèsent contre Park Sung-jae, ainsi que par la nécessité de lui garantir le droit à la défense, sans le mettre en détention. De plus, les risques de fuite et de destruction de preuves sont jugés faibles.
L’équipe de Cho Eun-suk avait déposé, le mois dernier, sa première demande de mandat à l’encontre de l’ancien garde des Sceaux, en le soupçonnant de s’être engagé lui aussi dans la proclamation de l’état d’exception. Mais, le même tribunal ne l’avait pas acceptée non plus.
L’ex-Premier ministre, Hwang Kyo-ahn, a lui aussi échappé à la prison, les juges ayant refusé de le placer en détention provisoire. L’ancien chef du gouvernement conservateur, en poste de 2015 à 2017, est visé par les enquêteurs de Cho. Il est suspecté entre autres d’avoir appelé, peu de temps après l’imposition de la loi martiale, à l’arrestation du président de l’Assemblée nationale, Woo Won-shik, et le patron d’alors du Parti du pouvoir du peuple (PPP), à l’époque la formation présidentielle, Han Dong-hoon. Et ce dans une publication sur les réseaux sociaux.