En marge de la COP30, qui se tient à Belém au Brésil, la Corée du Sud a officiellement annoncé hier son adhésion à la « Powering Past Coal Alliance (PPCA) », un groupe de quelque 180 pays, collectivités locales et entreprises visant à éliminer le charbon comme source d’énergie. Elle est le deuxième pays d’Asie, après Singapour, à avoir rejoint cette coalition mondiale lancée en 2017 pour lutter contre le changement climatique.
Selon l’estimation de la PPCA, afin d’atteindre les objectifs de l’Accord de Paris, l'Union européenne et les Etats de l'OCDE devraient se passer de charbon d'ici 2030, et le reste du monde d’ici 2040.
Le pays du Matin clair, qui exploite actuellement le septième plus grand parc de centrales à charbon au monde, s’est engagé à arrêter de construire les centrales électriques à charbon « sans captage », c'est-à-dire sans mesures de réduction des émissions. Il s’agit plus précisément de fermer, d’ici 15 ans, 40 des 61 centrales de ce type existantes, et de prendre une décision ultérieurement concernant les 21 restantes, en considérant la faisabilité économique et environnementale. Séoul a dans la foulée promis de préparer une feuille de route détaillée en ce sens avant la fin de l’année prochaine.
Le ministre sud-coréen du Climat, de l’Energie et de l’Environnement, présent à la conférence de Belém, a déclaré que son pays contribuerait à l’accélération d’une transition énergétique, « juste et propre ». Avant d’ajouter que « la sortie du charbon est non seulement nécessaire pour le climat, mais aidera également tous les pays du monde à assurer leur sécurité énergétique, à renforcer la compétitivité de leurs entreprises ou encore à créer des emplois ».
Kim Sung-hwan a par ailleurs mis à jour les objectifs nationaux, appelés contributions déterminées au niveau national (CDN). Ils visent à réduire les émissions de gaz à effet de serre de 53 à 61 % d’ici à 2035 par rapport aux niveaux de 2018.