Le gouvernement sud-coréen a obtenu gain de cause dans la bataille juridique qui l’opposait au fonds d’investissement Lone Star Funds. Le Premier ministre a annoncé, mardi lors d’un point presse d’urgence, que le Centre international pour le règlement des différends relatifs aux investissements (CIRDI) avait annulé l’obligation pour Séoul de verser 216,5 millions de dollars de dommages, ainsi que des intérêts, imposée il y a trois ans.

En 2012, le fonds d’origine américaine avait engagé une procédure RDIE (règlement des différends entre investisseurs et Etats) pour réclamer 4,68 milliards de dollars à la Corée du Sud, estimant avoir été lésé par une ingérence illégitime des autorités de régulation financière sud-coréennes dans le projet de cession de la Korea Exchange Bank (KEB). En 2022, le CIRDI avait ordonné au gouvernement sud-coréen de verser une partie du montant demandé. Une décision dont les deux parties avaient fait appel.

Finalement, l’organe d’arbitrage de la Banque mondiale a tranché en faveur de Séoul. Il a également enjoint à Lone Star de rembourser, dans un délai de 30 jours, les frais de procédure engagés par le gouvernement sud-coréen.

Dans un communiqué publié mardi, le Bureau présidentiel a salué cette décision. Selon sa porte-parole, les erreurs contenues dans le jugement précédent ont été rectifiées. Kang Yu-jung a indique que la responsabilité d’indemnisation du gouvernement avait été retenue à tort, alors qu'aucun acte illicite dans le cadre de la vente de la KEB n'avait été commis.