Le gouvernement sud-coréen a finalisé l’ébauche d'un cadre institutionnel pour la mise en place de son programme d’investissements de 350 milliards de dollars aux Etats-Unis.
Le ministère de l’Economie et des Finances élabore actuellement un projet de loi prévoyant la création d'un fonds d’investissement plafonné à hauteur de 3 000 milliards de wons, ainsi que l’établissement d’une société publique chargée d’en assurer la gestion.
Le fonds sera constitué des sommes prélevées sur les budgets prévus pour 2026 de la Korea Development Bank (KDB), de l’Export-Import Bank of Korea (KEXIM) et du Trade Insurance Fund pour un montant total de 1 900 milliards de wons. A cela s’ajouteront 1 100 milliards provenant du secteur privé. Il devrait être mobilisé pour accorder des prêts, des garanties ou des prises de participation en lien avec les investissements aux Etats-Unis.
Parallèlement, une nouvelle société d’investissement publique sera créée avec pour mission d'exécuter les investissements publics de 200 milliards de dollars, répartis annuellement dans la limite d'un plafond de 20 milliards, aux côtés des 150 milliards investis directement par le secteur privé. Après réception des revenus issus de la gestion des devises étrangères de la part de la Banque de Corée (BOK) et de la Korea Investment Corporation (KIC), et une fois les projets bénéficiaires sélectionnés, elle procédera au transfert des fonds vers les Etats-Unis ainsi qu’au recouvrement des sommes investies.
Le gouvernement devrait présenter ce projet à l’Assemblée nationale cette semaine au plus tôt. Pour accélérer le processus, le Minjoo, le parti au pouvoir, pourrait déposer le texte sous la forme d'une proposition d’initiative parlementaire.