La dernière audience du procès de Han Duck-soo se tient aujourd'hui devant le tribunal du district central de Séoul. L'ancien Premier ministre, inculpé dans le cadre de l’enquête sur la déclaration de la loi martiale par l’ex-président Yoon Suk Yeol, présentera ses plaidoiries finales, tandis que l’équipe du procureur spécial Cho Eun-suk prononcera son réquisitoire.
L’ex-chef du gouvernement encourt une peine allant de cinq ans de prison à la réclusion à perpétuité, voire la peine capitale, s’il est reconnu coupable d’avoir joué un rôle majeur dans l'insurrection. Si seule l’accusation de complicité de rébellion est retenue, une peine comprise entre dix et cinquante ans peut être prononcée.
Le tribunal a annoncé qu’il rendrait son verdict en janvier 2026. Si tout se passe comme prévu, il s’agira du premier jugement visant un ancien membre du conseil des ministres dans la procédure judiciaire relative à l’instauration de l’état d’exception du 3 décembre.
Lors de l’audience de lundi, Han Duck-soo avait réaffirmé avoir tenté de dissuader Yoon Suk Yeol de passer à l'acte en évoquant le risque de miner la crédibilité du pays et d’aggraver la conjoncture économique. Il avait toutefois reconnu avoir fait un faux témoignage lors de la procédure de destitution de l’ancien chef de l’Etat, en niant avoir vu le texte de la loi martiale. Il avait également déclaré qu’il ressentait une « responsabilité politique et historique » pour ne pas avoir réussi à empêcher l’ex-président d'agir.