La Commission de contrôle et d'inspection (BAI) a révélé que le projet de hausse du nombre d’admissions en faculté de médecine de l'administration de l'ancien président Yoon Suk Yeol repose sur un calcul infondé.

En février 2024, le gouvernement avait annoncé augmenter le numerus clausus de 2 000 pour faire face au manque de personnel et au vieillissement de la population. Le milieu médical s'y était opposé en raison de la baisse de la qualité de l'éducation et l'excès d'offre de médecins.

A l'époque, l'exécutif avait estimé qu'il manquerait 16 000 médecins en 2035. Pourtant, d’après la BAI, ce chiffre est un cumul de deux analyses distinctes : la pénurie de 4 700 médecins dans les zones fragiles, et un déficit de 11 000 médecins prévu en 2035 malgré la situation actuelle équilibrée.

La procédure de la concertation avec le milieu médiacal a également été mise en question. Selon la commission, bien que le ministère de la Santé et du Bien-être et l'Association médicale coréenne (KMA) aient tenu 28 réunions, le gouvernement avait dévoilé son plan unilatéral du fait que la KMA ne proposait pas elle-même de chiffre, engendrant un conflit.

La BAI a demandé au ministère de l’Education et celui de la Santé d’améliorer la méthode d'estimation du nombre de médecins nécessaires, de renforcer la consultation avec le personnel soignant et de mettre en place des critères cohérents de la répartition des quotas entre les universités.